Dans le cadre de sa volonté d’offrir le meilleur service à ses utilisateurs, Liege Airport lance un projet original avec sa filiale Liege Airport Security et l’entreprise Securitas. Grâce au rachat des terrains par la Sowaer, il s’agit de créer une infrastructure pour former et entraîner des chiens spécialisés dans la détection d’explosifs. Le chenil est situé dans le périmètre immédiat de l’aéroport et permet donc des interventions rapides 24 heures sur 24. Tout profit pour les clients de l’aéroport mais aussi pour d’autres aéroports puisque Liege Airport et Securitas entendent bien devenir le centre de référence pour les chiens détecteurs d’explosifs.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les normes en matière de sûreté de l’aviation civile ont été fortement renforcées. Les marchandises transportées par la voie aérienne n’ont pas échappé à ce processus de renforcement des mesures de sûreté. Elles doivent par conséquent faire l’objet, comme les passagers et leurs bagages, de contrôles de sûreté approfondis avant de pouvoir être mises à bord d’un aéronef. Ceci afin d’obtenir une assurance raisonnable qu’elles ne contiennent aucun objet interdit en soute, c’est-à-dire essentiellement des explosifs.
Des modalités de contrôle spécifiques adaptées au fret aérien ont dû être développées notamment en raison de la nature et des dimensions des marchandises à transporter ainsi que du processus opérationnel lié à cette activité où le facteur « temps » est également primordial.
La règlementation européenne autorise les moyens et techniques de contrôle suivants :
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Equipements RX : un opérateur analyse une image RX de la pièce de marchandises passée dans le tunnel de la machine. Il s’agit d’une méthode largement utilisée mais qui connaît des limites liées à la taille ou à la complexité de la marchandise.
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Equipement de détection de traces d’explosifs : cette méthode implique la prise d’échantillons de particules et suppose donc de pouvoir accéder à l’intérieur des conditionnements des marchandises.
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Détecteur de métal : pour les marchandises ne contenant en principe aucun métal (exemple: poissons, fleurs, …).
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Système de détection d’explosifs (EDS) : ce système, nécessitant également le passage de la marchandise dans le tunnel de la machine, est très restrictif en termes de dimensions et est en outre soumis à un taux de fausses alarmes important en raison de la densité des marchandises.
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Chiens détecteurs d’explosifs : cette méthode apparaît dans la pratique comme celle offrant le plus haut taux de détection et présentant le moins de restrictions liées à la nature des cargaisons. En outre, les chiens sont très performants en termes de rapidité de contrôle.
L’utilisation des chiens détecteurs d’explosifs, selon la méthode du « free running » (déambulation libre) est autorisée par l’autorité belge compétente en matière de sûreté de l’aviation civile pour le contrôle du fret aérien depuis février 2012, à condition :
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que ceux-ci soient dûment certifiés conformément à la règlementation ;
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qu’ils remplissent toutes les exigences de formations et d’entraînement spécifiques.
Ce moyen de contrôle est déjà régulièrement utilisé par plusieurs opérateurs du site de l’aéroport de Liège (TNT, Swissport, LACHS et AVIAPARTNER).
Quels avantages ?
Faisant suite au constat de l’efficacité des équipes cynotechniques et de l’intérêt de l’utilisation de ce moyen dans un aéroport qui privilégie la flexibilité dans les opérations de fret aérien, Liege Airport et sa filiale Liege Airport Security ont fait preuve de proactivité afin de mettre à disposition des opérateurs cargo un service optimal en la matière.
Ainsi :
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Liege Airport a soutenu activement son partenaire actuel pour les services de sûreté (Securitas) dans sa volonté d’installer et de développer son centre de formation et d’entraînement de ses chiens à l’aéroport de Liège, en lui procurant des espaces et infrastructures (chenil) particulièrement adéquats.
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Liege Airport Security (LAS) prépare, avec ce même partenaire, la création d’une équipe spécialisée de contrôle du cargo composée d’agents de sûreté maîtres-chiens polyvalents et offrant une disponibilité H24 sur le terrain. Luc Partoune, Directeur Général de Liege Airport : « Cette organisation, couplée à la proximité du nouveau chenil, constituera sans aucun doute un « plus » pour nos opérateurs, puisqu’elle présentera les avantages suivants : très grande efficacité du contrôle par les chiens ; disponibilité H24 ; temps d’intervention très courts ; réduction des coûts pour tous les acteurs ; connaissance du site et des besoins spécifiques des utilisateurs de l’aéroport de Liège ; gestion centralisée en cas de détection…Grâce au rachat par la SOWAER, nous reconvertissons, d’une manière originale, ces anciens terrains militaires».
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Liege Airport Security (LAS) encourage également son partenaire dans sa démarche visant à obtenir l’autorisation de l’autorité belge compétente afin de développer une seconde méthode de contrôle utilisant des chiens (REST). Cette autre méthode consiste à prélever des échantillons d’air dans des volumes importants et de les soumettre à l’analyse de chiens spécialement formés à cette technique. Elle est déjà utilisée dans plusieurs aéroports européens dont celui de Paris-Charles de Gaulle et Schiphol.
Historique
La méthode des chiens spécialisés dans la détection d’explosifs a vu le jour à Schiphol, au Pays-Bas, en 2005.
Véritable précurseur en la matière, Herwig De Zutter, Country Product Manager pour Aviation Belgique, a formé deux équipes dès 2006, sans client, ni certificat. C’est seulement en juillet 2007 que les formalités ont pu être toutes rencontrées et que les brigades ont pu être utilisées d’abord pour les bagages de soute puis pour le screening de véhicules et de bagages abandonnés.
Les chiens sont sélectionnés auprès d’un centre agréé au Pays-Bas. Ils sont formés avec leur maître-chien puis les deux sont certifiés.
Depuis le 1er février 2012, le travail avec les équipes K9 (canines) est reconnu au sein du secteur de l’aviation. Fort de ces années d’expérience, Securitas a pu se spécialiser dans le screening de fret au moyen des chiens détecteurs d’explosifs et dispose d’un savoir-faire unique.
Les chiens : les meilleurs amis de la sûreté
Pour découvrir des substances explosives infiltrées dans le fret des avions cargo et dans les bagages, Securitas propose donc une alternative plus rapide et plus souple que les systèmes traditionnels de détection.
Avant d’avoir recours aux chiens, les aéroports travaillaient essentiellement avec des appareils à rayons X. Chaque palette, qu’il s’agisse de fret ou de bagages de passagers, devait passer dans le tunnel de la machine. Il fallait donc tout transporter vers l’appareil et tout redéplacer.
L’avantage d’un chien détecteur d’explosifs est donc évident : c’est lui qui se déplace vers le fret ou le bagage.
Aujourd’hui, Securitas compte 27 équipes avec 54 chiens et assure la continuité 7 jours sur 7 et 24h sur 24. En 2012, ces équipes ont atteint les 52.000 heures de travail dans tous les aéroports de Belgique.
Le fonctionnement d’une équipe K9
L’équipe K9 est toujours constituée d’un agent K9 et de deux chiens.
Chaque chien est d’abord sélectionné par un instructeur agréé et ensuite ausculté par un vétérinaire. Il doit répondre à des critères stricts avant d’être formé et devenir un chien spécialisé en détection d’explosifs.
Le maître du chien doit également être formé.
Les règles de base en sécurité aéronautique et la connaissance du matériel explosif sont enseignées avec précision.
Après une formation intensive individuelle, l’agent K9 continue son instruction, accompagné de deux chiens. Instaurer un climat de confiance et créer une cohésion entre l’agent et ses deux chiens est primordial. Chaque maître fonctionne avec deux chiens. Lorsqu’un chien donne l’alerte pour une certaine palette ou objet, le deuxième chien, au repos dans la voiture du maître, est aussitôt amené pour procéder à un double contrôle. S’il réagit positivement, le client est immédiatement averti.
Ce n’est pas que pour la double vérification que l’agent a toujours deux chiens dans son équipe. L’expérience nous a appris que la pression et le stress liés au service dans un environnement de type cargo font que le chien a besoin de périodes de repos adéquates. Légalement il a été déterminé qu’un chien de détection d’explosifs ne peut travailler qu’un maximum de 30 minutes sans interruption. Pendant le repos du premier chien, la continuité du travail est garantie par le deuxième chien.
Au moins 24 heures par mois, le maître-chien et ses limiers suivent une formation et chaque mois, ils se rendent aux Pays-Bas pour une formation continue. Tous les six mois, ils font l’objet d’un test approfondi.
Sur base annuelle, chaque équipe est soumise à un test d’homologation européen. Pour garder les chiens motivés et alertes, des tests quotidiens sont effectués.
De manière permanente des tests ‘aveugles’ sont également organisés. Ce test implique que le chien ne sait pas où sont cachées les diverses substances.
Lors d’un test ‘aveugle-aveugle’, même le maître-chien ne sait pas s’il y a quelque chose de caché et où. Tous ces tests sont organisés et réalisés par des experts internes, et ce, afin de continuer à garantir la qualité. Comme le screening porte aujourd’hui sur le fret, les bagages et les véhicules, les équipes changent régulièrement d’endroit et de missions.
Cela permet de garder l’équipe en alerte, car contrôler les bagages de passagers ou des conteneurs doit rester, avant tout, un jeu pour les chiens.
L’entraînement des chiens
La formation commence une fois que les chiens ont été sélectionnés et qu’ils répondent aux compétences de base prédéfinies. Le chien est entraîné pendant une période de minimum 4 mois et demi. Durant cet entraînement, l’attention est portée aux points suivants :
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Obéissance élémentaire ;
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Reconnaissance élémentaire de 12 odeurs de base ;
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Formation avec le nouveau maître-chien.
« Les chiens doivent être entraînés avant que la formation avec le maître-chien puisse commencer », explique Herwig De Zutter, qui ajoute : « Ils passent ensuite ensemble à la partie pratique. Lors de la reconnaissance olfactive de base, le chien apprend à distinguer 12 substances de base. En effet, étant donné qu’il existe un énorme éventail de différents explosifs, il est impossible de posséder toutes ces substances. De plus, les explosifs composés ne contiennent pas uniquement des substances explosives, mais également des produits secondaires inoffensifs, tels que des plastifiants pour unifier le tout. Ces substances portent le nom de « polluants » en langue spécialisée. Ces polluants sont également présents dans d’autres objets, qui n’ont rien à voir avec des explosifs. Nous ne voulons pas que les chiens soient entraînés à reconnaître ces substances, car la reconnaissance olfactive dans la formation d’un chien n’est rien d’autre que la répétition de l’association (l’odeur de substances explosives) et de la récompense ».
Si l’on entraîne à chaque fois un chien à détecter des explosifs composés, le chien apprendra également à reconnaître ces polluants. Il s’ensuit que le chien signalera un objet inoffensif sans explosif, contenant cependant un polluant utilisé dans des explosifs. Herwig De Zutter précise : « C’est la raison pour laquelle nous avons composé un ensemble de substances de base présentes dans des explosifs et détectables par le chien. Le chien est capable de distinguer les molécules d’un explosif et de les filtrer. Pour chaque sorte de substance explosive, nous utilisons des échantillons allant de 5 grammes à 1,5 kilos. Ces petites quantités sont également utilisées pendant les entraînements ‘continus’. Nous cherchons la limite en travaillant avec des quantités de 2 grammes, ce qui permet aux chiens de reconnaître de très petites quantités sur le terrain ».
Le Chenil
STAS Wallonia a donc décidé d’investir dans un ancien chenil de l’armée dans la zone nord de Liege Airport.
Cet investissement, de plusieurs dizaines de milliers d’euros en rénovation et aménagement, permet d’installer à demeure cinq chiens de détection d’explosifs, dans des conditions optimales, sur le site de Liege Airport, avec leurs maîtres 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Les maîtres-chiens participant à la patrouille pour le compte de Liege Airport Security pourront être mobilisés immédiatement pour intervenir soit pour LAS, soit pour un des opérateurs présents sur le site.
Cette présence permettra donc une grande flexibilité, une plus rapide réactivité et enfin un véritable partenariat win-win entre Liege Airport Security, les opérateurs et Securitas.
Liege Airport: un Centre de référence pour le réseau Securitas
Fort de son expérience et des infrastructures ad hoc, STAS Wallonia va aussi mettre son know-how à disposition de Securitas Aviation dans les pays proches en Europe. Liege Airport deviendra, au sein du réseau Securitas, un véritable centre de référence pour les chiens détecteurs d’explosifs.
Un Centre de formation
Enfin, ces installations seront très bientôt équipées d’une machine X-ray. Elles serviront aussi à former les agents de sûreté aéroportuaire, en situation et dans un endroit dédicacé. Les formations en agents de gardiennage puis spécialisés en agents de sûreté aéroportuaire pourront donc suivre les cours dans ces nouvelles installations. « Nous espérons encore développer l’emploi en Wallonie », explique Herwig De Zutter. « Depuis trois ans, pour Liège et Charleroi, en collaboration avec le Forem, plus de 130 demandeurs d’emploi wallons ont déjà été formés aux métiers aéroportuaires et engagés par Securitas. Ceci avec un taux d’insertion de plus de 90 %, ce qui constitue une belle performance ».
Pour Securitas Transport Aviation Security, Liege Airport doit devenir un centre d’excellence en matière de sûreté aéroportuaire pour le cargo.
Informations complémentaires
Pour de plus amples informations, veuillez contacter Madame Valérie Hauglustaine au +32 476 60 14 16 ou par e-mail à l’adresse vha@liegeairport.com