Success story MultiModal Wallonia – Holcim Belgique
Implémenter une stratégie multimodale en industrie, c’est être à la recherche d’un meilleur équilibre économie / écologie. C’est aussi un travail permanent de recherche de solutions et d’analyses, rien n’est jamais tout à fait acquis.
Holcim Belgique est membre du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction. L’industrie fabrique et distribue du ciment, des granulats, du béton prêt à l’emploi et des liants spéciaux, pour les industriels du béton et préfabricants, ainsi que pour le génie civil, la construction de routes et d’infrastructures.
Holcim Belgique ce sont 19 sites qui génèrent du trafic interne en plus du trafic vers les clients. Holcim Belgique s’intéresse à la voie d’eau depuis plus de dix ans avec un intérêt marqué depuis environ trois ans. C’est donc en toute logique qu’en 2019, Cédric Carnoy, Logistics Category & Network Manager, a davantage intégré le transport fluvial dans la stratégie de transport de l’entreprise : Nous avons redéfini la stratégie avec un plan d’action intégrant le fluvial. Nous n’avions pas d’expert fluvial en interne. C’est grâce aux newsletters de Logistics in Wallonia que j’ai vu qu’ils proposaient un service gratuit d’accompagnement dans le cadre de la mise en place d’une stratégie multimodale. L’expert a évalué notre stratégie et notre degré de maturité face à ces changements. Il nous a également soumis de nouvelles pistes à exploiter.
La première étape du processus de changement était d’analyser les flux de transport de marchandises en aval (rapatriement des matières premières depuis les carrières) et en amont (vers les clients) : la fréquence, les volumes, les accès clients au fleuve, etc. Dans l’analyse des coûts, il est essentiel de considérer les TCO (Total Cost of Ownership), chaque mode de transport génère des coûts annexes, parfois conséquents. Pour le transport routier, nous les connaissons : heures d’attente sur site, engorgement du trafic, etc. Pour le transport fluvial, nous avons dû anticiper les ruptures de charge (coûts d’approche du site vers le quai), la manutention au chargement et déchargement, la flexibilité moindre d’une barge en termes de planification (1 000 tonnes contre 30 pour un camion), etc., explique Cédric Carnoy.
Mais malgré ces coûts annexes, l’exploitation du transport par barge représente de multiples avantages :
- Pas de dépendance au trafic routier, d’où une meilleure gestion du temps de livraison.
- Désengorgement des sites de production d’un point de vue circulation.
- Diminution des risques de sécurité directement liés à la surcharge de trafic sur site.
- Indépendance face à la pénurie de transporteurs de ciment.
- Diminution de l’impact CO2.
Les objectifs 2021 de Holcim Belgique sont audacieux :
- 1 million de tonnes transporté par voie fluviale (en 2019, les 900 000 tonnes étaient déjà presque atteintes),
- l’équivalent de 34 000 trajets en moins effectués par camions, redirigés vers le transport fluvial, soit 3 750 000 kilomètres qui ne seront pas réalisés sur la route,
- 160 tonnes de CO2 émis en moins par le transport routier.
Le gain financier est souvent neutre ; le gain écologique et l’avantage logistique sont majoritairement positifs. Aujourd’hui, la règle veut qu’à coût égal, la barge soit prioritaire. Nous devons placer la réduction d’émissions de CO2 en avant-plan de notre stratégie d’entreprise, conclu le Manager.
Cédric Carnoy – Logistics Category & Network Manager
https://www.holcim.be/fr