La Wallonie reste bel et bien une terre de logistique !!

Suite aux informations publiées dans la presse ce mercredi 19 décembre mettant en doute la validité de l’étude sur la localisation d’activités logistiques, Logistics in Wallonia tient à apporter quelques précisions complémentaires.

  • Contrairement à ce qui est écrit par le chercheur Mathieu Strale dans son étude, les premières études menées par Cushman & Wakefield ont été menées en 2001. Cette étude portant le nom de « European Distribution Report » pointait déjà la Belgique à la première place européenne. Cette position fut confirmée par une deuxième édition du EDR en 2003 ;
  • En 2004 et 2006, les autorités flamandes ont commandité à Cushman & Wakefield un rapport utilisant la même méthodologie mais en prenant des unités statistiques plus restreintes, à savoir les régions et les provinces ;
  • Nous avons commandité cette même étude en 2009 sachant que les premières projections d’actualisation de l’étude montraient un changement dans le classement. Il est donc faux de dire que nous avons commandé une étude pour qu’elle nous donne les résultats que nous attendions ;
  • Comme l’indique opportunément Mathieu Strale, cette démarche de benchmarking territorial est adoptée par de nombreuses régions. A cet effet, Nederland Distributieland (NDL) a commandé en 2007 une étude sur la localisation d’activités logistiques qui, comme par hasard, place les Pays-Bas comme gateway principal pour le marché européen.

Il nous semble important de préciser que Mathieu Strale ne remet nullement en question la pertinence du développement de l’activité logistique en Wallonie. Ses divers travaux montrent plus la nécessité d’une action coordonnée pour le développement de l’activité en Wallonie, postulat avec lequel Logistics in Wallonia ne peut que marquer son accord.

Il remet par contre en cause la méthodologie utilisée, argument que l’on peut accepter tout en reprécisant que la méthodologie n’a pas été établie par les autorités wallonnes. A ce sujet, concernant l’observation selon laquelle il suffisait de changer la pondération du critère d’emploi pour faire monter la Wallonie dans le classement, nous tenons toutefois à rappeler que cette étude a été réalisée en période de haute conjoncture au cours de laquelle la disponibilité de main d’œuvre était effectivement un facteur susceptible d’influencer la décision. Que le consultant décide de sa propre initiative (et non à notre demande) de changer le poids du dit critère ne nous semble ni illogique ni choquant.

Enfin, nous noterons que les conclusions de l’étude incriminée ne peuvent être loin de la réalité puisque, au cours de cette seule année 2012, ce sont pas moins de quatre centres de distribution logistiques qui ont été inaugurés en Wallonie : Coca-Cola à Heppignies, Dow Corning à Familleureux, H&M à Ghlin-Baudour et Janssen Pharmaceutica à La Louvière.

En ce sens, nous ne pouvons que constater et nous réjouir du fait que la Wallonie reste non seulement bel et bien une terre d’accueil pour les activités logistiques mais conserve également sa place de leader parmi les régions européennes en terme de potentiel pour le développement d’activités futures.

Ces éléments ne peuvent que confirmer la pertinence du choix du transport et de la logistique parmi les secteurs-clés du redéploiement économique wallon.