Les Pôles de compétitivité wallons confirment leur rôle d’accélérateurs de croissance et d’innovation

La politique des Pôles de compétitivité est un des axes majeurs des Plans Marshall et Marshall 2.Vert depuis 2005. Elle vise à générer une dynamique de croissance nouvelle au niveau régional et positionner la Wallonie sur le plan international.

Actuellement, 127 projets de recherche ont été labellisés et 21 d’entre eux sont clôturés. A ce stade, Les 6 Pôles de compétitivité ont réalisé une étude globale d’impact, quantitatif et qualitatif, de leurs actions et de leur poids sur le tissu économique wallon.

Les entreprises membres de Pôles

Le nombre d’entreprises membres des Pôles de compétitivité a presque triplé entre 2005 et 2011 : il est actuellement de 550 entreprises dont près de 80 % de PME.

Si l’on regarde comment ces 550 entreprises ont évolué sur les 5 dernières années, plusieurs indicateurs nous font voir un réel dynamisme, avec une valeur ajoutée qui a augmenté de 50 % (6 milliards EUR à plus de 9 milliards EUR), de même que l’emploi (augmentation de 20 %, de 60.000 ETP à 70 .000 ETP) et ce malgré la crise que nous avons connue dès la fin 2008 et en 2009.

Le dynamisme de ces entreprises membres des Pôles est confirmé par leur importance croissante par rapport à l’industrie wallonne. Que ce soit en termes d’emplois (augmentation de 20,5 % à 23,5 %, de 2005 à 2010) ou en valeur ajoutée (croissance de 29% à 41%, de 2005 à 2010), on constate que ces entreprises ont connu une croissance relative nettement supérieure à la moyenne de l’industrie wallonne.

Ces quelques chiffres montrent que les entreprises membres des Pôles sont parmi les plus productives de leur secteur et qu’elles sont plus performantes, plus ouvertes, plus innovantes et probablement plus sensibles au travail en réseau.

Un premier constat s’impose : la politique des Pôles a réussi à attirer les entreprises les plus dynamiques de Wallonie et les Pôles de compétitivité y ont joué un rôle accélérateur dans leur développement.

Les projets des Pôles en quelques chiffres

Actuellement, les Pôles représentent 209 projets labellisés, qu’il s’agisse de projets de R&D (127), de formation (54), ou d’investissement (28). En termes financiers, cela représente 491 millions d’euros (représentant 355 millions de financement public et 136 millions de financement privé) pour les projets de R&D, 56 millions d’euros pour les projets de formation et 34 millions pour les projets d’investissement.

Les budgets de R&D bénéficient, à part plus ou moins égale, aux entreprises (dont, pour les PME, 60% du financement public alloué aux entreprises) d’une part, et aux universités et centres de recherche d’autre part. Les projets de formation ont concerné plus de 30.000 personnes, dont 1/3 de demandeurs d’emploi, ceux-ci bénéficiant de près de 570.000 heures de formation (soit près des 2/3 du volume d’heures des formations dispensées).

Les impacts de projets R&D labellisés

Sur les 127 projets R&D labellisés, 21 projets sont actuellement terminés. Ceci permet de déjà commencer à évaluer de manière chiffrée l’impact des Pôles sur leur environnement industriel, même s’il convient d’être conscient que les processus de R&D débouchant sur l’industrialisation, la fabrication et la commercialisation sont des processus de long terme qui dépassent normalement 5 à 7 ans. Ces résultats sont donc à évaluer dans la perspective d’un processus long dont les effets vont se révéler cumulatifs dans le temps.

Ce qui peut déjà être mis en avant est cependant assez évocateur quant à la dynamique engagée et aux résultats déjà obtenus :

  • 63 brevets déposés ou en cours de dépôt ;
  • 15 nouvelles entreprises ;
  • 138 nouveaux produits ou services ;
  • 57 nouveaux process ;
  • 107 projets régionaux et 65 projets internationaux, générés grâce aux projets des Pôles ;
  • 1.542 emplois amenés par les projets d’investissements d’entreprises étrangères amenés par les experts AWEX dédicacés aux Pôles.

A côté de cela, les emplois générés directement s’élèvent actuellement à 1.005 chercheurs dans des projets de Pôles et 719 postes directs occupés dans des fonctions hors R&D. La création d’emplois directs estimés dans les 5 ans qui suivent la fin des projets R&D en cours est de 9900 unités.

Ces chiffres se révèlent particulièrement intéressants et porteurs d’avenir puisqu’ils concernent des emplois nouveaux, à haute valeur technologique et pour lesquels on peut estimer raisonnablement qu’ils pourront générer au moins 2 fois plus d’emplois induits (notamment en sous-traitance).

En conclusion

Au-delà des chiffres, et alors que l’on n’engrange aujourd’hui que les premiers résultats de cet investissement, les principales conclusions qui peuvent être tirées de cette étude sont les suivantes :

  • la politique des Pôles a réussi à mobiliser une part significative de l’économie industrielle wallonne ;
  • les entreprises qui y ont adhéré comptent parmi les plus dynamiques de la Wallonie (et les Pôles y ont joué un rôle accélérateur) ;
  • cette politique a réussi à aligner 550 entreprises en Pôle Position sur le circuit international de la course à l’Innovation ;
  • les PME y jouent un rôle essentiel en drainant actuellement la majorité des budgets industriels cumulés de R&D.