Les pôles de compétitivité wallons veulent renforcer leur action pour construire l’avenir de l’économie wallonne !
Depuis 2006, les Pôles de Compétitivité wallons ont insufflé un dynamisme nouveau dans l’économie wallonne. De par leur approche tant stratégique que pragmatique, ils ont contribué à travers plus de 300 projets, à rapprocher le monde de l’entreprise et celui de la recherche et à booster la dynamique d’innovation wallonne. À l’approche des prochaines élections, les Pôles présentent leurs propositions pour, ensemble, poursuivre et renforcer leur action.
Les observateurs s’accordent sur un point ; les Pôles ont apporté un vent nouveau sur la dynamique d’innovation en Wallonie notamment par la recherche de collaboration entre entreprises et centres de recherche et universités. Les résultats sont là : une étude publiée à deux reprises par les Pôles démontre que les entreprises actives dans les Pôles (plus de 800 entreprises à ce jour) voient leur valeur ajoutée et leur volume d’emploi croître plus rapidement que leurs confrères non-actifs dans les Pôles.
Le 4 avril dernier, les six Pôles se sont alliés pour partager avec le monde politique leurs propositions pour la future législature afin de permettre à leurs membres de voir leur valeur ajoutée être de 50% supérieure à celle de l’économie wallonne en général. Les propositions suivantes ont été formulées dans un document consultable ici.
Concernant les moyens à leur disposition, les pôles souhaitent l’établissement d’un contrat d’objectifs entre le pouvoir politique et les Pôles à travers :
- L’établissement d’un cadre stable pour leur fonctionnement, définissant leurs moyens d’actions (et donc leur financement) et leurs objectifs à un horizon au moins égal à celui d’une législature régionale,
- La mise à disposition d’outils plus souples et plus rapides pour le financement de projets et qui seront plus en accord avec la réalité des PMEs.
Concernant les objectifs à atteindre, les Pôles souhaitent :
- La définition avec le politique d’indicateurs clairs et communs aux six Pôless (éventuellement assortis d’indicateurs spécifiques eu égard aux domaines d’activité),
- La mise en œuvre d’un suivi régulier de ces indicateurs.
Afin de mettre ceci en œuvre, les pôles proposent :
- Un partenariat positif entre les pôles et les différentes administrations régionales,
- L’amélioration du processus de reporting dans un esprit de saine gestion, d’autonomie, de responsabilité et d’efficacité,
- Une collaboration renforcée à travers l’identification de filières associant un ou plusieurs pôles (technologies numériques, économie circulaire, mobilité du futur…) ainsi qu’un processus de rapprochement des cellules opérationnelles.
Au cours du débat du 4 avril, les politiques présents ont pu exprimer à leur tour leurs priorités et faire part de leurs réactions au memorandum commun des six Pôles.
Benoît Drèze – CDH : « Transformer les défis en opportunités. Le climat doit être la colonne vertébrale transversale après les élections. On est nettement en deçà des objectifs de 2030, un effort énorme doit être fait. Il faut être pratico-pratique et accompagner l’isolation des bâtiments par exemple. Les entreprises wallonnes ne vont chercher que 10% des aides européennes attribuées à la Belgique… ce problème doit également être abordé. Les pôles sont un outil dont on ne peut pas se passer. C’est en travaillant ensemble qu’on arrivera à relever les défis de la Wallonie ».
Philippe Henry – ECOLO : « Le monde de la recherche et celui des entreprises commencent à bien travailler ensemble, mais il faut amplifier encore la dynamique. L’économie circulaire et la transition bas carbone doivent être au centre des mobilisations. Le chemin reste énorme et une vision commune des pouvoirs publics est nécessaire. Il est très positif que les pôles s’engagent à stimuler cette transition et à la mettre au cœur de leurs objectifs. Le mémorandum inter-pôle est, en ce sens, prometteur ».
Sabine Laruelle – MR : « On doit aller plus vite et plus loin, utiliser plus efficacement les deniers publics, décloisonner et éviter de faire du travail en doublon. Les pôles doivent être flexibles, au service des entreprises. En Belgique, on doit plus jouer sur les réseaux, y compris au niveau des pouvoirs publics. Au niveau européen, nous devons activer un lobby à l’image d’autres pays et régions pour être plus présents, plus visibles. Il nous faut de la diplomatie plus ‘chauviniste’. Les pôles ont leur place pleine et entière dans l’internationalisation. La formation doit aussi être présente dans tous les pôles pour accompagner les changements de l’économie ».
Jean-Claude Marcourt – PS : « Il faut absolument augmenter l’entreprenariat et nous avons mis en place les outils qui y contribuent, tels les pôles et les VentureLabs… Les Pôles ont un rôle à jouer en appui de la formation en entreprises. Notre soutien est nécessaire pour accompagner les entreprises dans l’acquisition de ces compétences. On a créé les pôles sur base de la spécialisation intelligente, pour dynamiser les secteurs les plus performants. Il ne faut pas ajouter un pôle transition climatique: le sujet est transversal, tout comme l’intelligence artificielle. Et qu’entre les pôles il y ait des coordinations, cela fait sens ».
Forts de ces encouragements, les Pôles sont résolus à travailler ensemble pour construire le futur !