L’importance économique des ports belges
Afin de satisfaire la demande relative à la diffusion rapide d’indicateurs mettant en évidence les évolutions de la valeur ajoutée et de l’emploi au sein des ports belges, la Banque nationale publie depuis 2006, un peu plus de six mois avant la publication statistique exhaustive de leurs résultats, une estimation flash fondée sur les comptes annuels déposés jusque fin août.
Il ressort de cette première estimation que la valeur ajoutée et l’emploi ont globalement diminué en 2011 dans les ports maritimes belges, évolutions qui doivent toutefois être nuancées.
Si la valeur ajoutée produite dans les ports maritimes belges a diminué en 2011, celle dégagée dans le cluster non maritime est quant à elle restée stable. Il existe, par ailleurs, de grandes différences entre ports: la valeur ajoutée est dans ce cluster en baisse à Ostende, Gand et Anvers et en hausse à Liège, Zeebrugge et Bruxelles.
Le port d’Anvers a ainsi dû faire face à un effondrement de la valeur ajoutée produite dans l’industrie automobile alors que le complexe portuaire liégeois enregistrait une hausse importante dans la production de carburant et l’énergie.
Dans le cluster maritime, seule la valeur ajoutée du port d’Anvers, fortement influencée par le secteur des armateurs, a chuté. Cette branche a connu une nette détérioration de sa rentabilité en 2011, quelques grands armateurs ayant été particulièrement affectés.
L’emploi dans les ports maritimes belges s’est globalement réduit en 2011, tant dans le cluster maritime que non maritime.
Les ports de Liège, Gand et Bruxelles ont connu des progressions dans chaque cluster à l’inverse des ports d’Anvers, Zeebrugge et Ostende, en recul partout.
Dans les ports de Liège et d’Anvers, l’évolution du cluster non maritime, positive pour le premier et négative pour le second, est à attribuer essentiellement à l’industrie.
Le port de Bruxelles a bénéficié d’une réorganisation dans un groupe important installé dans la zone portuaire.
A l’inverse, l’emploi généré dans le port d’Ostende a été touché par la diminution du trafic maritime et par l’arrêt de l’activité d’une entreprise industrielle.
Enfin, à Gand, l’emploi a sensiblement augmenté dans la manutention alors qu’à Zeebrugge, il s’est tassé dans plusieurs activités du cluster maritime.
Ces diminutions de la valeur ajoutée et de l’emploi paraissent être en contradiction avec l’augmentation globale du trafic observée en 2011 dans les ports maritimes belges.
Les évolutions divergent cependant d’un port à l’autre. Les volumes transbordés ont stagné dans le port de Gand et ont reculé à Zeebrugge et à Ostende.
En effet, même si en 2011 son trafic ro-ro2 dépassait les 13 millions de tonnes, le port de Zeebrugge a souffert d’une baisse de son trafic conteneurisé et les volumes affichés par le port d’Ostende sont essentiellement le résultat de la contraction de son trafic ro-ro. Au port d’Anvers, les transbordements dans toutes les catégories de marchandises ont crû à l’exception du vrac solide3.